⛔REAGISSEZ
👉Vous n’êtes ni Jeanne d’Arc, ni Robin des Bois, ni super(wo)man
Pendant la période précédant le burn out, la personne est comme sourde à son mal être
En effet, le burn out est précédé d’une véritable déconnexion de soi-même : si maladies, blessures, fatigue, irritabilité, etc sont souvent présentes, elles ne sont pas décodées comme des signaux avant-coureurs du burn out. En conséquence, la personne laisse ses dernières forces pour surmonter ces problèmes dans une incroyable envie de continuer à avancer.
Ainsi, Kikka* écrit en parlant de son arrêt maladie précédant son burn out : « j’aurais dû employer ce temps [d’arrêt] à me reposer, écouter le « stop » brutal de mon corps et ralentir enfin l’allure. Mais j’étais déconnectée depuis trop longtemps de moi-même pour y prêter attention »
De fait, la personne se sent invulnérable, capable de tout gérer : c’est d’ailleurs pour cela qu’elle se brûle de l’intérieur. Autrement dit la personne consume ses dernières ressources (=« burn out ») pour arriver à tout gérer dans un élan désespéré.
« Avec beaucoup de temps et de recul, je finis par concéder humblement ne pas être Jeanne d’Arc ou Robin des Bois. Il me fallut comprendre que ma plus grande fragilité avait été de croire à mon invulnérabilité »*
Et quand les forces sont épuisées, c’est le burn out. Un effondrement physique, mental et émotionnel dont il est long de se remettre, physiquement, mentalement et émotionnellement.
Que peut-on concrètement faire avant d’en arriver là ?
Il est toujours possible de ne pas tomber dans le burn out, en réagissant à temps. En commençant par accepter de se faire aider. Se (re)mettre à pratiquer ses activités ressources, celles qui font du bien. Côté travail, se fixer des limites claires entre le travail et la vie personnelle. Enfin, prendre du recul face aux signaux souvent nombreux du corps qui lutte.
Mais la personne a très souvent du mal à interpréter ce qui lui arrive. Effectivement elle est sûre au fond d’elle même de sa capacité à faire front, elle ne met pas en place des actions préventives.
Aussi, si un de vos proches présente les symptômes d’un épuisement professionnel probable : réagissez pour lui, aidez le à ouvrir les yeux.
Voici quelques bonnes pratiques à mettre en place pour faire baisser le niveau de stress :
Entourez vous
✔ Parler avec sa famille, ses amis, ses collègues
✔ Déléguer : le burn out vient souvent d’un trop plein de tout (pro + perso), il faut accepter de se faire aider par l’entourage
✔ Aller chercher de l’aide auprès de professionnels : médecine du travail, psychologue, sophrologue …
Ressourcez vous
✔ Faire des pauses dans sa journée, même des micro pauses, pratiquer une/des respirations conscientes,
✔ Régulièrement, s’accorder (au moins un peu) de temps pour soi, faire ce que l’on aime faire, ou refaire quelque chose qu’on aimait faire avant… et que l’on a arrêté de faire par manque de temps
Préservez vous
✔ (Re)mettre de l’espace entre sa vie pro et sa vie perso
✔ Connaître et poser des limites : au travail, dans ses horaires, dans ce qu’il convient d’accepter ou non
Interrogez vous
✔ Ecouter les signaux de son corps ou écouter ce que les autres voient pour nous
✔ Challenger la place de son travail dans sa vie, son sens
Et surtout
✔ Au fond, se rappeler que nous ne sommes ni Jeanne d’Arc, ni Robin des Bois, ni super(wo)man : nous avons des limites
Extrait de *« Je ne te pensais pas si fragile », @Kikka, éditions Eyrolles Poche.